Le
bon vieux Shakespeare accompagne tout professeur de langue anglaise,
comme Tristan et Isolde ou plutôt Molière tout professeur de
français ! Du moins peut-on l’espérer...
Le To be or not to be va fêter ses 500 ans !
Pourquoi
les vers et les caractères de Shakespeare (1564-1616), dramaturge
connu dans le monde entier, par exemple ‘To
be or not to be’,
‘All
the world’s a stage’
ou encore Hamlet et Romeo et Juliette, résonnent-ils régulièrement
dans nos mémoires cellulaires collectives ?
À
son époque, au Siècle des Lumières – initialement sous le
règne d’Elisabeth I - Shakespeare n'était
qu'un dramaturge parmi des artistes connus.
Or,
quatre
siècles plus tard, il
n'y a que
lui, William, qui soit
resté
célèbre. Qui peut citer les noms des pièces de Thomas Kyd,
Christopher Marlowe, Ben Johnson, Francis Beaumont, John Fletcher,
John Webster ou Philip Massinger, et a
fortiori
leurs textes ou les noms de leurs
personnages ?
Nous
sommes aujourd’hui très loin de la langue de Shakespeare - bien
heureusement d'ailleurs,
pour
le professeur d’anglais ! A son époque, le latin était la
langue des documents officiels et des œuvres reconnues pour la
littérature et l’acquisition des connaissances. La célèbre
bibliothèque bodléienne à Oxford possédait presque six mille
livres dont seulement trente-six étaient en anglais !
Effectivement,
aussi bien la syntaxe
ou
la prononciation que le sens de certains mots, étaient différents à
cette époque. Et même, paraît-il, la forme du présent progressif
n’existait pas encore ! Puis, il y avait les formes de la
deuxième personne : thee,
thou, you et thine
qui, pour ainsi dire, ont presque toutes disparues.
La richesse de la langue anglaise, c’est un trésor de mots !
En
revanche, c’est en grande partie grâce à Shakespeare et à ses
contemporains que la langue anglaise est montée peu à peu en
puissance pour devenir, aujourd’hui, pour le meilleur ou pour le
pire, la langue des affaires dans le monde, nonobstant
sa
dominance
dans notre vie électronique.
Nous
ne connaissons que très peu de la vie d’adulte de Shakespeare,
encore moins de sa jeunesse. Nous ne sommes même pas certains de
l’exactitude des représentations que l’on fait de lui !
Pourtant,
nous pouvons conclure que, venant d’un milieu relativement aisé,
il a reçu une bonne éducation pour l’époque.
Il
utilisait un vocabulaire d’environ vingt et un mille mots
différents, et on estime qu’il aurait pu atteindre jusqu’à
trente mille mots, avec des effets de combinaison. Pour repère,
l’édition de 1611 de la Bible de King James contenait environ dix
mille mots différents. En comparaison aujourd’hui, plus de 400 ans
plus tard et malgré l’influx de centaines de milliers de nouveaux
mots, l’homme éduqué moyen se sert d’un vocabulaire de la
moitié de celui de notre héros de la langue anglaise, soit environ
dix mille mots.
Presque
tous les chercheurs et bibliographes tombent d’accord sur le fait
que William Shakespeare a commencé sa carrière en tant que
dramaturge en 1590, soit à 26 ans environ. Il est connu surtout pour
ses pièces. Par contre, nous ne savons pas dans quel ordre il les a
écrites, justement parce qu’il n’existe pas de preuves
documentaires : si un ordre est donné de la parution de ses
pièces, c’est par simple hypothèse ou déduction. De même, nous
n’avons pas toutes les œuvres de Shakespeare, seulement celles qui
ont été publiées.
Le
génie fait toujours la part belle au mystère !
David
Miller (Relecture et publication: Céline Bernard)
Bibliographie
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